
Ils sont au total 276 agents, répartis dans les villes et villages de la préfecture de la Nana Mambéré, à exprimer leur mécontentement. Selon les manifestants, ils ont passé quatre jours à la mairie de Bouar sans être informés de leur retour à Bangui. Pricillia, l’une des manifestantes, ne décolère pas : « Dans le contrat signé avec l’ANE, il était question de venir travailler ici pour 14 jours, ce qui équivaut à deux semaines. Cependant, à Bangui, nous avons enregistré quatre jours de retard à cause de l’ANE qui dit que nous devons attendre les moyens de déplacement. Nous sommes venus et avons supporté toutes les difficiles conditions de travail jusqu’à la fin. Voilà maintenant depuis vendredi que nous sommes revenus à Bouar pour rentrer, et les responsables ne nous informent même pas sur notre sort. L’équipe est constituée de femmes, y compris des femmes enceintes, et certaines d’entre elles sont malades. Nous exigeons notre retour à Bangui », a-t-elle expliqué.
Pour Joceline, c’est le manque d’organisation et de gestion par les responsables de l’Autorité Nationale des Élections qui entraîne de telles situations : « L’organisation est nulle au niveau de l’ANE. Nous avons déjà terminé notre travail et nous voici encore ici depuis quatre jours sans aucune clarification de l’ANE. Je me demande pourquoi les responsables ne nous disent pas la vérité. »
Selon les autorités locales de la Nana Mambéré, des solutions sont en cours pour régler ce problème. Guy Zokazoui, procureur près du tribunal de grande instance de Bouar, qui a géré ce mécontentement ce matin, appelle les agents à se calmer : « Ces agents sont venus dans mon bureau ce matin ; ils sont vraiment en colère. J’ai appelé à Bangui pour demander des nouvelles et les responsables de l’ANE m’ont dit que des bus de l’Agence AVENIR quitteront Béloko dans quelques heures pour venir chercher ces agents. Cependant, j’appelle d’abord les agents à se calmer », souligne-t-il.
Contactés par la rédaction du Réseau des Vérificateurs Communautaires, les responsables de l’ANE confirment ce désagrément et précisent que la mobilisation se fait actuellement au niveau de l’ANE pour les ramener à Bangui. Ainsi, les agents doivent simplement patienter quelques heures car des bus viendront les chercher.
Le problème du retour difficile des agents tablettes à Bangui est également signalé dans d’autres villes comme Batangafo, Bouca et Bocaranga.
Destin Debonheur WILIKON / Vérificateurs Communautaires