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La problématique d’approvionnement en eau potable en République centrafricaine est notoirement connue. Mais depuis mi-janvier 2025, avec l’arrivée de la saison sèche, la situation va de mal en pis dans le pays, notamment au niveau de Bangui, la capitale centrafricaine.
D’après le constat, de nombreux Centrafricains, vivant dans presque tous les arrondissements de Bangui, sont bien au fond touchés par le manque criard de l’eau potable.
En sillonnant certains quartiers de Bangui comme: Gobongo, Galabadja, Miskine et Fouh, la situation est presque énigmatique voire indescriptible. Des milliers de ménages, visiblement harassés, passent des nuits blanches à chercher désespérément à remplir leurs bidons jaunes, sceaux et bassines, symbole d’une lutte quotidienne pour survivre car, “l’eau c’est la vie” dit-on.
Stella, une habitante du quartier Gobongo témoigne: “Le problème d’eau potable est vraiment récurrent dans notre secteur. Le seul point d’eau qui nous approvisionne est électrifié, mais avec les coupures intempestives du courant, la situation ne fait que s’accentuer. C’est depuis 4 heures du matin que nous sommes sorties pour chercher de l’eau, mais voyez-vous, nous sommes à 12 heures et nous n’avons toujours pas trouvé de l’eau. La situation est vraiment pénible. Nous demandons au gouvernement de trouver une solution.”
Pour Junior NGANAMODE, Gérant d’un forage électrique, selon lui, l’un des véritables mobiles de cette pénurie d’eau serait la coupure récurrente du courant: “Dans ces derniers temps, nous faisons face un problème de coupure de courant. Si seulement on avait le courant en permanence, on aurait desservi tout ce monde en eau potable. Le seul groupe électrogène que nous en avons consomme que du gasoil, mais le prix du gasoil est trop élevé. Nous sommes limités, nous demandons au gouvernement et ses partenaires de nous trouver une solution, en nous fournissant de l’électricité ou de gasoil afin de nous aider à atténuer cette pénurie.” Pendant que cette crise atteint une proportion de plus en plus insupportable, du côté de la Société de Distribution d’eau en Centrafrique (SODECA), aucune réponse favorable n’a été donnée pour atténuer la situation.
La population, abandonnée à son triste sort, subit les conséquences néfastes qu’engendre cette pénurie d’eau.
Par les Vérificateurs Communautaires