
Trois vendeuse de stupéfiants appelés Tramadol 200 ont été arrêtées par les éléments de l’Office Central de Lutte Anti-drogue (OCLAD), le mardi 25 mars 2025 aux abords du fleuve Oubangui qui fait frontière avec la République Démocratique du Congo. Il s’agit notamment de Marina MANGALA, Charlotte SENGBIA et de Tatiana ZENGBA, toutes de nationalité congolaise.
A en croire Marina MANGALA, elle serait à sa première tentative de vente de ces produits nocifs: « Je ne suis pas habituée à ce type de commerce, je vends les produits pharmaceutiques et des vivres. Comme ma mère est malade, on m’a demandé de l’argent pour les soins. C’est ainsi que j’ai payé 10 plaquettes de ces produits pour venir vendre à Bangui, précisément au marché kilomètre 5. On a pas de clients fixe ».
Selon les témoignages de Tatiana ZENGBA, il s’agirait bien d’un business, car elle a confirmé avoir vendu ces Tramadol 200 au marché kilomètre 5 et qu’elle ne serait pas à son premier forfait: « Je vends mes produits au marché Km5. Je me promène toujours avec et dès que je retrouve un client je lui annonce que j’ai des produits, il me donne l’argent et je lui livre les produits. Je n’ai pas de clients fixes. C’est l’une de mes copines qui m’a entrainé dans ce business. »
Pour Sim Joaki DANIGOUMANDJI, Directeur de l’Office Central de Lutte Anti-drogue (OCLAD), certaines femmes congolaises qui viennent commercer en RCA, seraient beaucoup plus actives dans le trafic de ces substances psycho-actives: « Sur instructions du Ministre de l’Intérieur appuyé par le Directeur Général de la Police Nationale, Bienvenu ZOKOUE, nous avons mis un dispositif tout au long du fleuve Oubangui. Dans ces derniers temps, les Centrafricains qui sont dans cette pratique commencent déjà à se désintéresser de cette affaire. Parce qu’ils ont été pris en flagrance et d’autres sont placés sous mandat de dépôt. Mais de l’autre côté de la rive, ce sont les Congolaises qui amènent ces produits au niveau de Bangui, en les dissimulant dans leurs colons afin d’échapper au contrôle. »
En outre, Monsieur Sim Joaki DANIGOUMANDJI met en garde tous ceux qui continuent d’empreinter ces voies en ces termes: « Tous ceux qui continuent de faire ce commerce auront l’OCLAD sur leur chemin », a-t-il ajouté.
Dérivé de ce qui précède, les Centrafricains doivent doubler de vigilance pour faire échec à tous ceux ou celles qui oseront mener ce genre de commerce sur le territoire centrafricain. Car, l’importation et la commercialisation des produits nocifs sur le sol centrafricain sont formellement interdites selon l’arrêté 0066 du 25 janvier 2012 signé par le Ministère du Commerce de la RCA.
Par les Vérificateurs communautaires