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Les gendarmes ont stoppé le meeting du parti de l’opposition démocratique URCA le dimanche 23 mars 2025. Dans un entretien avec le Réseau des Vérificateurs Communautaires, Anicet George Dologuélé, président de l’URCA dénonce ce qu’il qualifie « d’atteinte à la démocratie en République centrafricaine ».
Selon les informations, alors que les militants de l’URCA étaient en plein meeting à Bégoua, les gendarmes sont intervenus à bord de 3 véhicules pour interrompre cette rencontre.
Face à cela, Anicet Georges Dologuélé, le président de l’URCA s’indigne : « Mais écoutez, nous voyons tous ici les groupes qui appuient Touadéra organisent des évènements dans tout le pays sans demander l’avis de qui que ce soit. Ils sortent les éleves des salles de classe, les commerçants, les taxi-motos et les populations pour arpenter les rues avec des bouts de cartons pour demander un 3e mandat de Touadéra et personne n’en parle. Mais nous autres partis politiques, nous ne sommes rien selon le pouvoir actuel. Ce dimanche, nous faisons notre réunion dans la tranquillité au sein d’une concession fermée et voilà les gendarmes sont venus violer cette propriété privée, pour faire intrusion afin d’interrompre notre réunion. Ce qui était passé est complètement illégal et traduit l’état d’esprit de Touadéra : C’est-à-dire écraser les autres partis pour que le MCU fasse ce qu’il veut mais cela ne passera pas. Car cela constitue une atteinte grave à la démocratie dans notre pays ».
Héritier Doneng, ministre de la jeunesse et des sports avait publié le 24 Mars dans la matinée sur sa page Facebook que l’intervention des forces de défense et de sécurité visait à « anéantir l’ascension de la CPC, comme étant à Bossangoa en 2019 où une pareille rencontre à laquelle Dologuélé et Bozizé étaient descendus dans la localité, soldée par la naissance de la CPC ». Car, poursuit-il « Dologuélé a si vite oublié que suite à ses liens avec le groupe terroriste CPC, il constitue un antisocial qui fait peur à la population ».
En réponse à ces propos, Anicet Georges Dologuélé réplique : « C’est une injure de dire que moi Dologuélé je suis proche d’un groupe armé. C’est grâce à moi qu’ils sont actuellement au pouvoir à travers mon comportement de démocrate depuis 2016, parce que je fuyais les violences c’est pourquoi j’ai accepté qu’ils soient au pouvoir. Et maintenant je vois des petits ministrons qui se lèvent pour dire de n’importe quoi sur moi. Il faut que cela s’arrête, ils doivent me respecter ».
L’interruption du meeting du parti de l’opposition démocratique URCA intervient dans un contexte où le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution de 2016 (BRDC) organise une grande marche pacifique le 4 avril prochain pour réclamer l’amélioration des conditions de vie de la population, ainsi que de s’opposer au projet du 3e mandat du président de la République.
Par les Vérificateurs Communautaires.