
Le paysage centrafricain regorge diverses activités génératrices de revenus, à l’exemple d’extraction du sable pratiquée un peu partout dans les localités où ruissellent les eaux, cas de la rivière Oubangui dans le 6eme arrondissement de Bangui.
Au bord de la rivière Oubangui, il est 10 heures, le soleil brille et tout est calme. Juste à bord de la rive, plusieurs jeunes hommes habillés en culottes et décolletés, d’autres torses nus sous des manguiers en train de se reposer après une longue matinée à extraire le sable.
Le visage couvert de sueur, Giovanni nous explique comment il procède : « Nous prenons nos pirogues et allons au milieu de la rivière, nous descendons sous l’eau pour extraire le sable selon les profondeurs. C’est un travail à haut risques, mais aussi profitable. Toutefois, on peut livrer au maximum 30 camions par jour, ou au minimum 10».
Pour cela, certaines rumeurs laissent entendre que, ces ouvriers consomment des stupéfiants pour bien mener leurs activités. Bruno DAKA, conseiller de l’équipe a profité de ce moment d’échange pour apporter des éclaircissements: « Nous ne consommons pas les stupéfiants pour travailler, car l’effet secondaire de ces produits représente un grand danger pour notre santé. S’il arrive qu’on perd connaissance sous l’eau, qu’allons-nous faire ? Cela pourrait nous coûter la vie et même nous causer des dommages. Je vous assure que lorsqu’on est fatigués après le travail, on prend juste des antidouleurs, Pour pouvoir se reposer et retrouver notre force initiale ».
Notons que, ces extracteurs de sable font face à des difficultés séquentielles liées à la montée des eaux en période de la saison pluvieuse, pendant laquelle la construction des maisons se fait rare, par rapport à la flambée des prix des matériaux de construction tels que : le ciment, les briques dont les prix ne sont pas stables sur le marché.
Vérificateurs communautaires.