Spread the love

Depuis le mardi 21 juillet, une pénurie de carburant se fait ressentir dans la capitale centrafricaine, Bangui, impactant fortement les conditions de transport et perturbant plusieurs activités quotidiennes de la population.

En sillonnant les stations-services de la ville, le constat est le même partout : files interminables de véhicules, camions et motos attendant désespérément d’être approvisionnés.

Un conducteur de moto-taxi, interrogé sous couvert d’anonymat, témoigne du calvaire vécu par les professionnels du transport : « Ça fait déjà deux jours qu’on fait face à cette pénurie, sans même en connaître la cause exacte. Nous sommes là depuis 3 heures du matin pour espérer obtenir du carburant, mais toujours rien. Certains ont même passé la nuit ici. Résultat, on est obligé d’acheter chez les vendeurs ambulants à un prix très élevé. Cela nous pousse à augmenter le prix du transport, mais nos clients refusent, arguant que le prix à la pompe n’a pas changé. »

Profitant de la situation, les vendeurs illicites de carburant ont multiplié les prix, sans qu’aucune autorité ne semble intervenir pour réguler ce marché parallèle. Un usager du nom de Nelson exprime sa frustration : « Les vendeurs à la sauvette vendent 1 litre à 1 500 FCFA. Ce n’est pas normal. Je me demande si le ministère du Commerce suit ce qui se passe. Je demande au gouvernement, et particulièrement au ministère de tutelle, de mettre en place une vraie politique de gestion, car cette situation devient un phénomène récurrent. »

Face à l’inquiétude croissante, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Maxime BALALU, s’est exprimé lors de sa conférence de presse hebdomadaire. Il a tenu à clarifier la situation : « Il ne s’agit pas d’une crise de carburant, mais d’un problème ponctuel d’approvisionnement. La gestion de cette question est transparente et bénéficie du soutien de la communauté internationale.»

Il a par ailleurs rassuré la population, appelant au calme et à la patience, tout en promettant un retour à la normale dans les plus brefs délais.

Si les autorités affirment qu’il ne s’agit pas d’une crise, la réalité sur le terrain raconte une autre histoire : files d’attente interminables, inflation du prix du transport, hausse incontrôlée sur le marché noir… autant de signes qui traduisent une crise logistique mal anticipée, qui risque de fragiliser encore plus un tissu économique déjà éprouvé.

Vérificateurs communautaires

About The Author

Souscrivez à notre Newsletter