
Situées dans la commune de Bégoua et de Bimbo, ces deux localités font face à d’énormes difficultés dues au mauvais état des routes pendant la saison pluvieuse. Cette réalité impacte négativement sur la vie socioéconomique de leurs habitants.
Les pluies saisonnières aggravent chaque année la détérioration de ces routes, en l’absence d’un système de drainage adéquat. Les autorités locales peinent à mettre en place des opérations de maintenance régulières afin d’assurer la protection de ces voies. La circulation des engins lourds accélère l’effritement de la chaussée qui n’est pas conçue pour supporter ce type de charge.
Les eaux stagnantes provoquées par les fortes pluies répétées contribuent à la prolifération des moustiques et des maladies hydriques (liées à l’eau), ce qui met en danger la santé des populations. « Nous avons de sérieux problèmes au quartier Bala (fin de piste). Nous faisons face à de terribles inondations qui détruisent nos maisons. Il n’y a personne pour nous aider. Et même lorsque les aides viennent, les responsables locaux choisissent uniquement leurs proches, au détriment des vraies victimes. N’ayant pas de moyens, nous dormons dans les eaux et les moustiques avec les enfants. », a déclaré Lucie, une habitante de Bala, sous le choc.
Cependant, les conducteurs de mototaxis ne sont pas épargnés de cette triste réalité. Ils se plaignent du trajet qui devient difficile et des nombreux cas d’accidents fréquents auxquels ils font face. « La situation est catastrophique sur cet axe, mais nous nous débrouillons avec. Nous sommes résilients dans nos activités, malgré les accidents dont nous sommes victimes au quotidien. », a affirmé Stéphane Ouassongo, un conducteur de mototaxi.
Quant à Paul, chef du quartier Bala, exhorte les autorités centrales à voler au secours de ses administrés, afin de désenclaver leur localité : « Nous avons essayé d’aménager les voies avec les moyens de bord, mais cela ne tient toujours pas. Les besoins sont énormes et nécessitent une réponse conséquente de la part du gouvernement et des sociétés de constructions des routes. C’est pourquoi nous crions haut et fort pour qu’ils créent des canaux d’évacuation et réhabilitent nos routes pour favoriser la libre circulation des personnes et des biens, car notre secteur ravitaille aussi le reste de la capitale en denrées alimentaires ».
A la lumière de ces faits, notons que les habitants de ces deux communes ont toujours les yeux fixés vers les autorités municipales et centrales, pour une réponse favorable. L’avenir des habitants de Damala et Sakpa Mborla dépondra d’une volonté collective d’agir. Il est temps de placer cette problématique de la dégradation avancée des routes au cœur des priorités urbaines de Bangui.