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Dans la société centrafricaine, les veuves sont perçues comme des piliers de leurs foyers en absence de leurs défunts maris. Celles-ci endossent toutes les charges familiales et font face à de nombreux défis. C’est le cas de certaines mères au foyer du quartier Kagamangoulou situé dans le 4e arrondissement de Bangui.

‎‎Les femmes ayant perdu leurs maris s’impliquent dans des diverses activités génératrices de revenus pour joindre les deux bouts. Par exemple, dans la vente de galettes, piment, manioc…d’autres s’intéressent à la pratique des tontines qui est un moyen d’épargner leurs gains.

FATO Agathe, une veuve, demeurant au quartier Kagamangoulou nous explique « C’est grâce à la vente de galettes et piment que je m’occupe de ma famille. Je n’ai aucun soutien en dehors de celui de l’église et je fais souvent face à de nombreuses difficultés, mais je ne baisse jamais pas les bras.‎

En dépit des efforts déployés chaque jour par ces femmes, il est parfois difficile de joindre les deux bouts. «  Je vends de manioc et tant d’autres choses pour entretenir mes huit enfants, mais ce n’est pas facile, parce que l’achat des marchandises n’est pas comme celui d’avant. Cela me conduit souvent à l’échec » a déclaré SABEKO Yvette, âgée de 65 ans.

Malgré les textes juridiques censés protéger les droits des femmes, les veuves sont souvent privées de leurs héritages. Les biens du mari sont souvent parfois confisqués par la belle famille, les laissant sans ressources pour subvenir aux besoins de leurs enfants. Cette situation est aggravée par l’absence de mécanisme juridique accessible et efficace pour faire valoir leurs droits, « Normalement, le gouvernement devrait aider les vieilles femmes, dommage, il ne le fait pas », a ajouté SABEKO Yvette.‎

Les veuves utilisent des voies et moyens pour assurer leur survie et celle de leurs familles, mais elles ne parviennent toujours pas à vivre convenablement. C’est dans ce contexte que certaines se sont constituées en association pour défendre leur droit et garantir un avenir meilleur à leur famille.

Il est temps d’inscrire le veuvage dans les problématiques liées à la vie socio-économique de la République Centrafricaine.

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