
Depuis plusieurs années, certains citoyens centrafricains pensent que la vaccination contre la poliomyélite provoque différents handicaps chez les enfants. Par conséquent, ils rejettent le traitement préventif.
C’est dans cette optique que la rédaction du Réseau des Vérificateurs Communautaires s’est approchée du Professeur Jean Chrysostome GODY, Directeur du complexe pédiatrique pour éclairer la lanterne de la communauté sur ce sujet. Lors de cet entretien, il a donné son avis scientifique afin de lever toute incompréhension : « La poliomyélite est une maladie infectieuse qui est transmissible d’un individu à l’autre, à travers le péril fécal », a- t-il introduit. Il a par ailleurs souligné les raisons pour lesquelles la communauté scientifique a opté pour l’une ou l’autre des types de cette vaccination : « Cette histoire est née depuis qu’on a opté pour les vaccins par voie orale, qui sont des vaccins dits vivants, mais forcement atténués. Il y a quelques années, on s’est rendu compte que certains de ces vaccins par voie orale peuvent muter, changer de conformation, et devenir donc agressifs. Mais c’est vraiment dans une proportion très faible, infinitésimale. Ce risque-là, aujourd’hui est battu en brèche par ce qu’on a fait des vaccins type oral qui sont moins mutagènes et qui n’ont quasiment plus de pouvoir pathogène. C’est ça la réponse à ce risque. La deuxième réponse c’est qu’en fonction des moyens, les pays peuvent choisir ce vaccin, la forme orale, moins mutagène, et puis ils peuvent aussi migrer pour revenir donc aux formes injectables qui coûtent assez cher. »
Cependant, il a rappelé que toute injection préventive a des impacts sur les bénéficiaires : « Toute administration thérapeutique, comporte des effets indésirables qu’elle soit curative ou préventive. En matière de vaccination, cela existe et fait qu’il y a des précautions qui sont prises. Mais ces risques d’effets indésirables sont vraiment infimes. Maintenant, sur le rapport bénéfice-risque, là aussi, la marge est très grande pour le bénéfice. », a déclaré Professeur GODY.
« Donc la population n’a pas à s’inquiéter, car il y a des options. Qu’ils sachent que le risque est plus grand de voir leurs enfants handicapés quand ils n’ont pas bénéficié de ce traitement préventif. C’est une question de bon sens. », a-t-il ainsi conclut.
Pour aller plus loin, la Rédaction des vérificateurs communautaires s’est rapprochée de MBETILAMBA Patricia, une mère de famille, qui dit ceci : « Moi, j’ai cinq (5) enfants qui ont été tous vaccinés et n’ont connu d’aucun handicap. Je lance vraiment un appel à tous les parents de faire vacciner leurs enfants ».
De ce qui précède, l’hypothèse selon laquelle la vaccination contre la poliomyélite serait à l’origine d’un handicap chez les enfants est fausse. Elle n’est à l’origine d’aucun handicap, mais au contraire elle permet de garantir la santé des enfants. Il est donc essentiel de suivre les conseils médicaux que de se fier aux hypothèses infondées.