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Dans le but de renforcer les compétences des étudiants en Droit, en particulier des praticiens de la justice, l’Association des Magistrats Internationaux Francophones (AMIF) a organisé, du 16 au 17 octobre, la 3ème session de formation à l’Alliance française de Bangui. Plus d’une centaine d’étudiants en Droit de l’université de Bangui ont assisté à l’ouverture de cette session, placée sous le thème : « L’introduction au droit pénal international et à la justice transitionnelle ».

Pour les participants, cet événement représente une occasion d’acquérir de nouvelles connaissances et de mieux comprendre les théories apprises en cours. « Je pense que cette organisation touche beaucoup plus la justice pénale internationale, qui est un atout pour nous, les étudiants en droit. Bien que nous ayons étudié la JPI en 2ème année, nous n’avions pas une idée précise. Grâce à cette formation, nous découvrons ce qu’est réellement la justice pénale internationale », a déclaré Sapou-Kouda, étudiant en 1ère année de master en Droit des Affaires et Entreprises.

Lors de son discours, Madame Abdélaïde Dembelet, Juge d’lnstruction à la Cour Pénale Spéciale, a souligné que ces journées illustrent la volonté commune de l’AMIF, avec le soutien de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Elle a également indiqué que cet événement vise à renforcer les capacités des étudiants en Droit et des praticiens de la justice centrafricains, en promouvant une justice indépendante, humaine et accessible à tous.

La première journée dédiée aux étudiants aborde cinq thématiques : Histoire de la justice pénale internationale; Introduction au droit pénal international; Juridictions hybrides en Afrique francophone et Droits de l’homme.

Ces thématiques mettent en avant le rôle central des droits humains dans la consolidation de l’État de droit.Après cette première journée, l’AMIF a poursuivi ses activités le 17 octobre avec des modules spécialisés animés par des experts, destinés aux praticiens de la justice. Ces échanges visent à renforcer les compétences techniques et l’éthique professionnelle, essentielles pour la consolidation de l’État de droit en Centrafrique.

Selon le Professeur Blaise TCHIKAYA, juge de la Cour : « C’est en effet une occasion bienvenue et extraordinaire que nous avons ici à Bangui pour discuter des questions liées à la justice pénale internationale. J’ai abordé des questions substantielles des droits de l’homme. J’appartiens à une juridiction des droits de l’homme et des peuples, qui existe en Afrique depuis 2006. Beaucoup de gens ne le savent pas. Sur les 55 États membres de l’organisation panafricaine, seuls huit ont accepté la juridiction facultative de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Nous espérons qu’avec l’évolution du droit en Afrique, nos pays accepteront davantage le principe de la protection plurinationale des droits de l’homme. »

Par ailleurs, Olivier BEAUVALLET, vice-président de la Cour pénale spéciale, a souligné le bilan impressionnant des formations dispensées, mettant en avant l’impact positif de cette initiative sur le développement des compétences futures. « Aujourd’hui, c’est la 3ème session, et nous allons former plus de 300 élèves de Bangui aux éléments fondamentaux de la justice pénale transitionnelle. Tous les intervenants sont des grands spécialistes du droit pénal international et du droit international des droits de l’homme. L’intérêt de cette formation consiste à sensibiliser les gens à ce domaine de la justice, notamment en Centrafrique, et à susciter des vocations pour se spécialiser dans ce domaine », a-t-il déclaré.

Rappelons que cette 3ème session des journées francophones sur la justice pénale internationale est organisée par l’AMIF avec le soutien de l’OIF. Par cette initiative, l’AMIF et l’OIF réaffirment leur engagement en faveur d’une justice indépendante et accessible à tous.

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