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Il ne se passe pas un jour sans qu’un accident mortel ne soit documenté sur l’Avenue de l’Indépendance, à la sortie nord de Bangui, aux PK 12. Ces tragédies sont souvent causées par les entrées et sorties inconditionnelles des camions Mercedes (CBH) à 18 roues en provenance de Garoua-Mboulaï ou quittant la capitale. Cette situation génère un traumatisme profond, dont le gouvernement semble ne pas se soucier, et qui continue de déchirer cette population.
La sortie nord de Bangui, surnommée par les habitants « la voie où la mort marche avec les vivants », continue de faire des victimes, sans que les autorités ne réagissent. Le jeudi 24 octobre, deux des trois élèves du lycée Gbaloko, ainsi que le conducteur d’une moto, ont été tragiquement écrasés par un véhicule d’un particulier, sous la pression d’un camion Mercedes de 18 roues, alors qu’ils se rendaient à l’école.
Les proches des victimes et les habitants de cette voie n’ont pas encore eu le temps de faire leur deuil que deux autres accidents se sont produits, le mardi 29 octobre, laissant la communauté sidérée et sans voix face à la brutalité avec laquelle ces camions géants mettent en danger la vie humaine sur cet axe.
Le premier accident, survenu aux PK 11, a impliqué un camion dont l’immatriculation n’est pas encore connue. En route pour Garoua-Mboulaï, ce camion, roulant à une vitesse excessive, a percuté un conducteur de moto-taxi, qui a malheureusement perdu la vie sur le coup.
Le même soir, un autre accident s’est produit au même endroit. Un camion de la même provenance a heurté un cycliste, qui, hélas, est également mort sur le coup. Heureusement, les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) sont rapidement intervenues pour contrôler la situation et sécuriser les chauffeurs face à la colère de la foule.
Le 24 septembre dernier, Morris, le secrétaire général du chef de quartier de Ngo, a également été victime d’un accident mortel sur cette même avenue de l’Indépendance, devant la fontaine Wab, non loin de l’ENERCA de Gobongo. Après avoir discuté avec ses frères, il a tenté de traverser la route, mais a été heurté par une voiture de marque Nissan de couleur rouge, immatriculée 023950, avant d’être projeté sous un camion CBH jaune, immatriculé MB 59 AAM, transportant des grumes à destination du Cameroun.
Cette perte tragique de vies humaines, particulièrement celle d’écoliers, suscite l’indifférence des autorités, qui devraient agir. Une solution ne pourra être trouvée que lorsque le ministère des Transports imposera des horaires spécifiques pour ces engins, qui sont devenus un vecteur de traumatisme pour les habitants de la sortie nord de Bangui.
Allahrdi Aristide Allayam / Vérificateurs Communautaires
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