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Dans l’un de ses articles publié le 16 octobre 2024, le journal Le Monde, en partenariat avec the New Humanitarian, a indiqué avoir recueilli des témoignages de dix-neuf femmes victimes d’abus sexuels de la part de soldats de la Minusca. « Ils disent que les Casques bleus sont venus pour nous protéger, mais ils nous violent », témoignage d’une victime rapporté par le Journal. « A Bangui, le regard de Jeanne (tous les prénoms des victimes ont été changé) laisse percevoir la colère et l’injustice quand elle se souvient de cette matinée de mai 2023. Alors qu’elle venait de vendre quelques fruits et légumes à un casque bleu rwandais, ce dernier l’a invitée dans sa base afin de s’acquitter de sa dette. « Alors qu’on parlait du paiement, il m’a touché les seins et les fesses, raconte-t-elle d’une voix basse. Il m’a dit : « Tu ne sorte pas aujourd’hui, tu viens avec moi. » Il a posé une grenade sur la table avant d’ajouter : « C’est soit du sexe, soit la mort. » Poursuit le Journal. Des allégations rejetées en masse par les autorités centrafricaines, la Minusca ainsi que les Forces de Défense du Rwanda (RDF). En réponse, le 17 octobre 2024, la MINUSCA a réagi en publiant un communiqué de presse portant réponse aux articles sur des allégations d’exploitation et abus sexuels par des Casques bleus en République centrafricaine. « Nous notons avec regret que les articles, pour lesquels nous avons fourni des informations détaillées, mentionnent des contingents qui n’ont jamais été déployés dans les localités où les cas présumés auraient eu lieu. Alors que les articles reposent principalement sur des témoignages présumés de victimes qui, pour diverses raisons, n’ont pas pu ou souhaité signaler les abus présumés, la Minusca rappelle qu’elle a mis en place de nombreuses mesures de prévention contre les actes d’exploitation et abus sexuels. Et ces mesures incluent des campagnes de sensibilisation sur le terrain et la diffusion de spots radios et de SMS. », a précisé le communiqué.Toutefois, le 16 octobre 2024, date à laquelle journal Le Monde a publié cette information, les Forces de Défense du Rwanda (RDF), a également réagi en qualifiant ladite information des : « Fausses accusations à l’encontre des troupes rwandaises servant en République centrafricaine. » L’article publié par les RDF, indique qu’aucun des trois cas mentionnés dans l’article publié par le journal Le Monde en partenariat avec The New Humanitarian n’aurait pu avoir lieu.« Dans le cas du viol présumé de « Jeanne », une vendeuse de fruits et légumes qui, selon l’article, aurait été violée par un soldat rwandais de la paix dans leur base à Bangui en 2023 : les bases des casques bleus rwandais en République centrafricaine n’admettent pas les civils non enregistrés et n’ayant pas d’activités officielles dans ces installations ; par conséquent, aucune agression d’un civil n’a pu avoir lieu dans la base. »« Dans le cas du viol présumé de « Grace, 28 ans », dans la ville de Paoua, au Nord du pays : les casques bleus rwandais n’ont jamais été déployés dans cette zone, et donc cette accusation est sans fondement. »« Dans le cas du viol présumé de « deux femmes à Ndassima », à 400 km de Bangui, il n’a jamais eu de force rwandaise de la Minusca déployée dans cette région ; par conséquent, ces soi-disant agressions ne peuvent pas avoir eu lieu. » Pour les autorités centrafricaines, le rapport que révèle Le Monde en partenariat avec The New Humanitarian sur l’exploitation et abus sexuels par les casques bleus de la Minusca, notamment les soldats rwandais, n’est qu’un rapport truqué qui a pour seul objectif d’alimenter une nouvelle crise : « J’appelle les Centrafricains à la vigilance. Ce rapport bien que truqué, prépare une nouvelle crise. Celle-ci va être caractérisé par l’objectif d’éjecter les Rwandais des positions stratégiques qui empêchent les groupes armés d’évoluer. C’est une stratégie hexagonale qui a pour seule intention de prévoir la déstabilisation du pays avant les élections pour mettre en mal le président Faustin Archange Touadera. » Dixit le conseiller spécial du président de la République, Jules Njawe lors de son intervention dans la rubrique invité de la rédaction de Radio Ndeke Luka, le 25 octobre dernier.Le 23 octobre, sur cette même Radio, le ministre chargé de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement a également réagi pour démentir ce rapport : « Ce rapport a seul but, celui de discréditer les relations particulières que notre pays entretient avec son pays frère, et froisser ainsi les bonnes relations entretenues par ces deux nations.

Majesté Melchisédeck Madiakoa/ Vérificateur communautaire

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