Destin 
Nous sommes à Km5, il est 11h. Sous les stands, vendeurs et acheteurs discutent des prix des jouets.Marina, habitante de Boy-Rabe, est venue acheter un vélo pour son garçon. Elle constate un grand écart entre le prix auquel elle avait acheté ce même vélo l’année dernière et celui de cette année : « Je ne comprends pas pourquoi le prix augmente autant. L’année dernière, j’ai acheté ce même type de vélo à 30 000 FCFA, mais cette année, je viens d’en acheter un à 42 000 FCFA. Tout augmente », a-t-elle affirmé.Pour Anicet, vendeur ambulant, l’augmentation spectaculaire des prix des jouets impacte la clientèle : « Étant donné que nous avons acheté les jouets à des prix élevés, nous ne pouvons pas les vendre à un tarif inférieur à notre coût d’achat. Mais nos clients ne comprennent pas cela. Cela joue automatiquement sur notre clientèle, car obtenir un bénéfice n’est pas facile », regrette-t-il.Selon Moustapha, qui vend en gros dans une grande boutique à Km5 : « L’augmentation des prix des jouets s’explique par le retard dans l’acheminement des marchandises de Douala jusqu’à Bangui, en raison de la grève des conducteurs camerounais après le meurtre de l’un d’eux le mois dernier. Ce retard a fait que les jouets de cette année sont moins nombreux », a-t-il souligné.Face à cette situation, certains Banguissois se tournent vers les jouets traditionnels pour rendre leurs enfants heureux.Reportage signé : Destin Debonheur Wilikon / Vérificateurs Communautaires
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