
Au marché Ngoucomba situé au quartier Kpetenè dans le 6e arrondissement de Bangui, l’on trouve une diversité de produits alimentaires tels que les légumes et les produits maraichers. Les commerçants et les clients sont toujours au rendez-vous.
Mais tout a basculé à l’approche des fêtes de fin d’année. Les prix des denrées sont exorbitants : un tas de laitue est passé de 200f à 500f ce qui impacte le panier de la ménagère.
Diane est venue s’approvisionner déjà pour le jour de la fête : « Je suis venue faire des prévisions pour la journée de demain mais je ne tiens pas le coup. Les prix des aliments sont en hausses le tas de laitue et de concombre que j’achetais souvent à 200f est actuellement à 500f. Cette augmentation est due uniquement à cette période des fêtes de fin de l’année ». Explique-t-elle
Pour Evodie qui est commerçante, ce bouleversement n’émane pas d’eux même, mais proviennent de leurs grossistes, puisqu’en cette période de la saison sèche, le rendement de la production agricole n’est pas le même qu’en saison pluvieuse : « Le marché en cette période de saison peut pas être identique à celui de la saison pluvieuse, nous achetons nos marchandises auprès des jardiniers pour venir revendre, on achète peu à un prix élevé c’est pourquoi on est obligé d’y ajouter quelque chose à notre tour pour nous en sortir » Affirme-t-elle.
Ce même son de cloche résonne pour les consommateurs de la viande de bœufs. Natacha est venue acheter de la viande pour 2000f. Elle se plaint de la quantité fournie par le boucher car cela ne va pas satisfaire sa famille : « La viande que vous voyez c’est pour 2000f, je suis obligé de donner à manger à ma famille qu’une seule fois dans la journée vu mon budget ».
Pour ce faire, Mahamat Abou boucher donne les raisons pour lesquelles le prix de la viande a gravi l’échelle : « Avant une tête de bœuf de taille moyenne coutais trois cent mille mais à l’heure où nous sommes ça coûte trois cent cinquante mille, on doit payer les taxes y compris le transport ce qui fait qu’on est obligé d’équilibrer les dépenses avec la quantité fournie aux clients pour nous permettre de maintenir notre capital».
Au regard de ce qui précède, chaque jour les plaintes de la population centrafricaine ne font que gravir sans pouvoir trouver des palliatifs pour atténuer cette misère qui la ronge au quotidien, elle appelle le gouvernement à l’aide pour qu’elle puisse jouir de ce droit qui fait aussi partie des 5 verbes fondamentaux du président fondateur.
Reportage signé : Jasmine Mongonou / Vérificateurs Communautaires