
La pilule comme tout autre moyen contraceptif moderne, est une méthode hormonale de contraception féminine permettant d’éviter les grossesses non désirées. Cependant, en République centrafricaine, la méconnaissance de l’utilité de ce moyen demeure une préoccupation incessante chez les femmes à cause des désinformations.
Selon les rumeurs recueillies auprès des femmes que nous avons croisées, la prise de la pilule pourrait être à l’origine de certaines complications comme la stérilité, les trompes bouchées et biens d’autres anomalies sexuelles.Face à ces allégations, le réseau des Vérificateurs Communautaires a échangé sur ce point avec la Coordonnatrice de la clinique de l’Association Centrafricaine pour le Bien-être Familial (ACABEF) œuvrant dans le domaine de la planification familiale et l’amélioration des conditions de santé sexuelle et reproductive. Jolie Prudence NDANGOU dément ces rumeurs en ces termes : « Les gens font des conceptions négatives sur la prise de la pilule contraceptive. Il n’y a aucun effet néfaste suite à la prise de cela. Au contraire, la pilule permet aux femmes d’échapper aux grossesses non désirées et d’espacer les naissances. Normalement, lorsqu’une femme souhaite concevoir après la pilule, elle doit d’abord revenir à l’ACABEF, on lui donne des orientations afin de corriger son corps avant qu’elle puisse tomber enceinte. Malheureusement, ces femmes restent au quartier et font les choses selon leurs propres initiatives ».
Elle a aussi souligné les raisons pour lesquelles une femme tombe enceinte bien qu’elle prend régulièrement la pilule : «Lorsqu’une femme est sous pilule contraceptive et qu’elle tombe malade, elle doit obligatoirement se rendre à l’hôpital pour se faire consulter avant de prendre un médicament. L’expérience a démontré que la majorité des femmes ne le fait pas, elles restent à la maison et prennent des médicaments sans le conseil d’un médecin, pourtant certains médicaments compromettent l’efficacité de la pilule selon l’organisme tels que l’aspirine, le diclofénac, l’ampicilline et bien d’autres».
Les rumeurs sur l’utilisation de cette méthode dominent le milieu centrafricain et poussent certaines femmes à abandonner ce moyen contraceptif. Par conséquent, elles sont exposées aux grossesses non désirées et au problème d’espacement de naissance : l’une des raisons de la hausse de mortalité infantile et maternelle en RCA.
vérificateurs communautaires