Centrafrique : L’arrestation d’un élément des milices Azandé Anikpigbé suscite une vague de tension dans la ville de Zémio
Destin 
La ville de Zémio située au Sud-Est de la RCA dans la préfecture du Haut Mbomou, a connu une violente tension suite à l’arrestation d’un élément des milices Azandé Anikpigbé, le 02 avril dernier, par les Forces de défense et de sécurité (FDS).
Selon les informations recueillies, les miliciens Azandé Anikpigbé appuyés par une foule des jeunes en colère ont saccagé et incendié trois résidences de madame Rosalie NAWIRA, maire de Zémio, le 3 Avril dernier pour manifester leur mécontentement. Un habitant de la localité que nous avons contacté nous explique les faits en ces termes : « Cette tension fait suite à l’arrestation d’un élément des milices Azandé Anikpigbé le 02 avril dernier, soupçonné de l’assassinat de deux jeunes de la localité et d’un casque bleu de la MINUSCA. Comme la population et les miliciens sont informés de l’évacuation de ce milicien arrêté pour la maison d’arrêt à Bangui, c’est pourquoi ils se sont énervés et ont vandalisé les biens de la Maire qu’ils accusent de ne pas réagir ».
Evacuée de toute urgence à Bangui par les éléments de Casque bleu afin d’échapper aux représailles, Rosalie NAWIRA, maire de Zémio appelle les autorités de Bangui à déployer les Forces de Défense et de la Sécurité afin d’atténuer la tension : « Ces miliciens ne comprennent pas que nous cherchons à apaiser la situation. Malgré la réunion qu’on a tenue avec eux, ils sont allés piller mes habitations, menacés mes parents et c’est grâce à la MINUSCA qui m’a protégé sinon ça n’aurait pas été le cas. Alors je demande aux autorités hiérarchiques d’envoyer les forces de l’ordre pour sécuriser la localité ».
Face à cette situation drastique, le gouvernement, par le truchement de son porte-parole dénonce une manipulation et promet que les auteurs de cet acte seront poursuivis et traduits devant la justice : « Cet acte est une manipulation par certains gens qui ne veulent pas le développement du pays. Il y a des jeunes venus d’ailleurs qui retrouvent ceux de Zémio et attisent le feu. Derrière tout cela, il y a de la manipulation pour insister à la haine, mais nous n’accepterons jamais ce genre de chose. Le gouvernement prendra ses responsabilités et tous les coupables seront poursuivis. La paix doit régner dans l’Est du pays », a rassuré le porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, lors de sa traditionnelle conférence hebdomadaire le 07 avril dernier.
De son côté, la MINUSCA a affirmé que les éléments de Casque bleu ainsi que les forces de défense et de sécurité sont déjà déployés dans la localité afin d’apaiser la situation et garantir la sécurité.
Même si la ville de Zémio connait une accalmie ces derniers jours, la tension reste toujours tendue et la population craigne des représailles contre la communauté musulmane dans la ville.
Par : Les Vérificateurs Communautaires
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