Spread the love

Dans une séance plénière en date du 26 mai 2025, les élus de la nation ont voté par acclamation la nouvelle loi qui régit le fonctionnement des médias en République centrafricaine. La session s’est tenue dans l’hémicycle de l’Assemblé Nationale en présence du ministre de la communication et plusieurs professionnels des médias. Plusieurs échanges ont eu lieu autour de ce projet de loi présenté par le comité constitué du Haut conseil de la communication et du ministère chargé de la communication et des médias. Après l’examen du rapport élaboré par la commission équipements et communication, les élus de la nation ont voté par acclamation cette nouvelle loi. Celle-ci vient rectifier les distorsions présentes dans la loi N° 20.027 du 21 décembre 2020 entravée dans son application dans le paysage médiatique centrafricain. Cependant, en dépit des dispositions favorisant le bon fonctionnement de la presse dans cette nouvelle loi, il y’a certains articles qui tendent à entraver le métier du journalisme, selon lequel un journaliste peut être traduit en justice en cas de délit de presse voire le retrait de l’autorisation de publication ou de diffusion délivrée par le Haut conseil de la communication. Cyrus Emmanuel Sandy, directeur de publication du journal Médias Plus dans une interview exclusive accordée à la radio Ndekeluka évoque que le contenu de cette nouvelle loi est liberticide :« L’insistance du retrait de l’autorisation de publication ou de diffusion à un organe de presse pose problème ; les articles 158,177,178,179, prévoient le retrait de l’autorisation de publication ou d’exercice des radios, des télévisions en diffusion c’est un paradoxe que je n’arrive pas à comprendre, nous sommes dans un pays qui a aboli la peine de mort. Même les gens qui tuent sauvagement, les groupes armés qui existent malgré leurs forfaits, on ne les tue pas. Comment peut-on réserver la peine de mort uniquement aux organes de presse ? Le retrait de l‘autorisation de publication ou de diffusion a valeur de peine de mort »Par ailleurs, il interpelle le président de la République Faustin Archange Touadera pour qu’il saisisse le conseil constitutionnel afin d’élaguer cette disposition dans ladite loi avant sa promulgation : « Même si cette loi a été voté par les élus du peuple, je demande au Président de la République d’user de ses prorogatives constitutionnelles, en saisissant rapidement le Conseil Constitutionnel pour que cette disposition soit retirée, parce que la RCA a aboli la peine de mort. Ceux qui tuent ne sont pas tués et ceux qui dénoncent les tueries on les tue, en faisant disparaitre leurs organes de presse. » L’adoption de cette nouvelle n’est pas partagée des professionnels de media par rapport à son contenu. Certains textes de cette loi sous-tendent une entrave à la liberté de la communication car la RCA est un pays démocratique.

vérificateurs communautaires

About The Author

Souscrivez à notre Newsletter