
Le 6 juin dernier, l’Ambassade de France en République centrafricaine (RCA) a publié un communiqué de presse en réponse aux rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant les activités de Armel Sayo. Ces allégations, apparues le 5 juin dernier, soulèvent des questions sur l’implication de la France dans les activités de l’individu.
En effet, dans une correspondance rendue public le 5 juin dernier, l’Association Synergie Centrafricaine a demandé à son excellence Bruno Foucher, ambassadeur de France auprès de la Centrafrique, des éclaircissements concernant les activités de Armel Sayo en RCA.
Selon le contenu de cette correspondance, Armel Sayo aurait entretenu des relations étroites avec certaines personnalités françaises en vue de destituer le Président de la République, Faustin Archange Touadera: “Selon des informations fiables, ce dernier aurait tenté d’organiser un coup d’Etat contre le président légitimement élu de la République centrafricaine, son excellence Faustin-Archange Touadéra. Nos investigations révèlent qu’Armel Sayo entretenait des liens étroits avec des personnalités françaises dont le député Laurent Wauquiez, et aurait bénéficié de soutiens financiers en provenance d’individus tels que Michael Jean-Louis Gros (ancient militaire français) et Jacqueline Randon.”, précise le document.
Dans son communiqué, l’Ambassade rappelle qu’elle ne peut être tenue responsable des actions de Sayo, ainsi que de celles des autres personnes mentionnées dans la correspondance. Elle souligne qu’une procédure judiciaire est déjà en cours auprès des institutions centrafricaines compétentes, qui sont les seules habilitées à apporter des réponses aux préoccupations soulevées: “L’Ambassade de France tient à rappeler qu’une procédure judiciaire est en cours auprès des institutions centrafricaines compétentes, seules habilitées à répondre à toutes les interrogations formulées dans celle-ci.La France veille à respecter les conventions internationales et s’abstient de toute interférence dans les affaires intérieures de la République centrafricaine ».
Ce rappel intervient alors que le pays fait fa ce à des défis politiques et sécuritaires complexes.L’Ambassade a également insisté sur son soutien au processus de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA), affirmant son engagement à accompagner les autorités centrafricaines dans leurs efforts de stabilisation.
En conclusion, l’Ambassade de France a exprimé son attachement à entretenir de bonnes relations avec les autorités et le peuple centrafricain, tout en respectant le droit international et les conventions diplomatiques.
Ce communiqué intervient dans un contexte de tensions politiques, alors que la RCA continue de naviguer entre défis internes et pressions extérieures. La situation de Armel Sayo et les implications de ces allégations restent à surveiller de près, alors que les autorités judiciaires centrafricaines poursuivent leur enquête.