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Alors que l’éducation est un droit fondamental pour tous, les enfants vivant avec un handicap semblent toujours marginalisés en République Centrafricaine. Cette situation entrave leur épanouissement tant intellectuel que social.

Chaque année, à la rentrée scolaire, les enfants reprennent le chemin de l’école. Pourtant, pour les enfants en situation de handicap, ce moment est souvent synonyme d’exclusion. De nombreux obstacles transforment leur parcours scolaire en véritable combat.

Sœur Eveline Nzotchop, directrice du centre handicapé de Bangui, témoigne de sa motivation à travailler auprès de ces enfants : « Nous avons choisi d’éduquer les enfants handicapés en partant du principe que ces enfants ne sont pas seulement handicapés physiquement, parfois aussi mentalement. Cela ne signifie pas qu’ils ne peuvent pas développer les différentes parties cérébrales de l’intelligence. » Elle illustre son propos par l’exemple d’un enfant handicapé qui ne pouvait pas marcher. En voyant ses amis monter sur les toboggans, il a d’abord observé, puis le troisième jour, il a réussi à tenir une chaise, s’est tenu debout et à la fin de la semaine, il a pu monter sur le toboggan. « Cet enfant s’est réveillé, car il n’était pas seulement handicapé physiquement mais aussi mentalement. Il a compris que le mental peut influencer le physique et il a accepté ce choix. Aujourd’hui, il marche correctement, grâce aussi aux soins qu’il a reçus. »

Sœur Eveline souligne les avantages de réunir enfants handicapés et enfants valides dans un même environnement éducatif. Elle lance un message vibrant aux parents qui pensent que leur enfant handicapé n’a pas d’avenir : « Cette école est créée pour les enfants handicapés, mais nous accueillons aussi des enfants valides afin que les enfants handicapés ne se sentent pas rejetés dans la société ni seuls dans la vie. J’en profite pour encourager les parents d’enfants en situation de handicap à ne pas se décourager ni se maudire, ni penser que leurs enfants ne pourront rien accomplir. Même avec leurs handicaps, ils peuvent se développer, même s’ils ne peuvent pas se mouvoir normalement, au moins ils peuvent se sentir à l’aise en voyant les autres faire ce qu’ils désirent faire. Beaucoup d’enfants handicapés réussissent dans la vie. Il est important que les parents comprennent qu’ils doivent aussi investir dans l’éducation de leurs enfants. »

Sandrine, une mère, exhorte les autres parents à offrir une meilleure éducation à leurs enfants,quelle que soit leur situation : « Nos enfants sont une bénédiction pour nous. Ne nous attachons pas à leur apparence physique, aidons-les dans leur éducation, car un jour ils pourront être autonomes et nous apporter leur soutien. »

De ce qui précède, garantir l’éducation des enfants en situation de handicap n’est pas seulement un respect fondamental des droits humains, c’est aussi un pas vers une société plus juste, inclusive et humaine.

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