
Un drame de grande ampleur a frappé la ville de Sam-Ouandja Kotto, dans la préfecture de la Haute-Kotto, le dimanche 13 octobre. Un membre des Forces de défense et de sécurité (FDS) a abattu, sans ménagement, un jeune commerçant, provoquant une onde de choc au sein de la communauté.
La victime, Abdel Djalil Mahamat Ali, un commerçant trentenaire, a été tuée par balles dans des circonstances tragiques. Selon des témoignages recueillis sur place, l’assaillant, dont le nom reste confidentiel pour des raisons de sécurité, avait l’habitude de solliciter de l’argent auprès d’Abdel Djalil, qui tenait une boutique dans la localité.
Alors le dimanche 13 octobre qu’Abdel Djalil ne disposait pas de liquidités, une altercation s’est déclenchée entre les deux hommes. L’élément des Forces armées centrafricaines (FACA), visiblement frustré, a dégainé son arme et tiré sur le commerçant.
Malgré les efforts des témoins qui ont rapidement transporté la victime à l’hôpital pour des soins d’urgence, Abdel Djalil a succombé à ses blessures quelques heures plus tard. Cette tragédie a suscité une vive réaction des habitants de Sam-Ouandja Kotto, qui ont manifesté leur colère en direction de la base militaire locale, exigeant justice pour le jeune homme.
Des autorités locales ont dû intervenir pour apaiser la situation, qui menaçait de dégénérer. Le commanditaire de cet acte violent a été placé sous protection par les éléments de la MINUSCA, afin d’assurer sa sécurité. Il a été transféré à la brigade de gendarmerie de Sam-Ouandja Kotto en attendant les suites judiciaires.
Les obsèques d’Abdel Djalil Mahamat Ali sont prévues pour hier dimanche soir à 20 heures, selon Moussa, un proche de la victime, contacté par téléphone par notre rédaction. Il a exprimé son indignation face à la brutalité dont ont fait preuve certains membres des forces armées centrafricaines, soulignant que ces derniers, censés protéger les citoyens, deviennent parfois une menace pour les populations locales.
Moussa a appelé les autorités à prendre des mesures fermes pour sanctionner de tels comportements, afin de redresser les « brebis galeuses » au sein des forces de sécurité.
Allahrdi Aristide Allayam